Mot de Pascal Gemme,
directeur artistique

Le violon traditionnel, instrument emblématique de notre territoire, est sans conteste le fil unificateur du folklore nord-américain. À lui seul, il relie de sa voix toutes les cultures européennes enracinées ici et étonnamment plusieurs cultures autochtones. 

Sa voix s'articule d'une infinité d'accents régionaux : des Cris de la Baie James aux Cajuns de la Louisiane, jusqu'aux terres brûlées des Norteños du Nord du Mexique en passant par les escarpements du Cap Breton, la vallée de la Gatineau, les plaines du Manitoba, les grandes forêts du Vermont et du Maine et les montagnes de la Virginie pour n’en nommer que quelques-uns. Bien sûr, les basses-terres et vallons de la vallée du St-Laurent n'ont rien à envier aux autres cultures s'articulant autour du violon.  Permettez-moi d'être un peu ethnocentrique en clamant haut et fort l’incroyable diversité que recèle notre musique traditionnelle québécoise! Une musique qui suscite d’ailleurs beaucoup d’intérêt et une grande soif de connaissance chez nos voisins du sud et de par le monde.

Pour différentes raisons historiques et culturelles nous avons su allier d’une manière très heureuse notre héritage français avec celui provenant des îles britanniques et d’ailleurs.  Notre terroir possède donc cet immense répertoire musical fort de tous ces reels, 6/8, gigues, cotillons, brandys, quadrilles, marches et valses qui ont bercé, animé et unifié les générations précédentes jusqu’à la nôtre.

Je vous invite donc, à l'occasion de ce nouveau festival, à venir découvrir ou redécouvrir cette richesse musicale qui fut si longtemps le ciment assurant la pérennité de notre culture au sein de ce territoire que nous partageons maintenant depuis plusieurs siècles. 

Longue vie au violon traditionnel québécois et tous ses cousins d’Amérique!

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